Le saviez-vous ?
Le calendrier grégorien a remplacé le calendrier julien en 1582...
La rue du Docteur Prévost porte le nom d'un maire de Fontenay-Trésigny...
La rue Bertaux honore un bienfaiteur de la ville de Fontenay-Trésigny...
De nombreux témoignages des chroniqueurs de l'époque, rapportent que les images coloriées utilisées pour distraire le roi Charles VI, au château du Vivier, sont à l’origine de nos cartes à jouer…
La Saint Martin se fête le 11 novembre. Saint Martin est le patron de Fontenay-Trésigny de par son nom donné à l’église.
Qui était Saint Martin ?
Martin est né en 316 dans l’actuelle Hongrie. Il vécut son enfance dans la région de Pavie (Italie) où son père s’était fixé après avoir fait carrière dans l’armée romaine comme officier de cavalerie.
Enrôlé lui aussi dans le même corps de cavalerie impériale, le jeune Martin était plutôt attiré par la vie monastique. La tradition populaire raconte qu’à l’âge de 18 ans, alors qu’il chevauchait, il rencontra un mendiant presque dénudé dans le froid hivernal. Dégainant son épée, il tailla son manteau en deux pour lui en donner la moitié. Ce geste peut paraître curieux pour un soldat : or tout militaire romain devait payer la moitié de son uniforme (il ne donna que ce qui lui appartenait…).
Vers 340, lors du passage de sa cohorte romaine à Amiens, il se fit baptiser et, une fois dégagé de ses obligations militaires, il entra dans les ordres. Il parcouru l’Europe, se montra proche du peuple et lutta contra l’arianisme, une secte chrétienne. Ses actes étaient cités en exemple dans les milieux religieux où il était surnommé le « confesseur exorciste », titre honorifique pour les chrétiens.
En 370, en Gaule, il créa le premier couvent, à Ligué, près de Poitiers puis, en 372, le monastère de Marmoutier qui accueillera « quatre-vingts moines désirant vivre dans la simplicité ». Son efficacité comme père monacal dépassa les frontières. Très populaire, il faisait l’admiration de tous, croyants et non croyants : son épiscopat marqua le triomphe du christianisme dans l’est de la Gaule.
Martin fut aussi un grand voyageur. Parcourant les campagnes, il fonda les paroisses rurales, lutta contre les superstitions, rencontra plusieurs fois l’empereur d’Orient Théodose Ier. Boudant les apparats de son titre d’évêque, il se réfugiait le plus souvent dans une cabane exigüe du monastère de Marmoutier. Il mourut en 387 ; sa dépouille fut ramenée à Tours où une basilique fut élevée en sa mémoire. La crypte où reposent ses reliques a été visitée par Clovis, Charlemagne, Philippe Auguste, Saint Louis, Henri IV, Louis XIV… et attire, encore aujourd’hui, de nombreux visiteurs. Aussi populaire de son vivant qu’après sa mort, il a donné son nom à plus de 4 000 églises dont celle de Fontenay-Trésigny et celle de Trazegnies (Belgique) ainsi qu’à un grand nombre de communes. « Martin » reste le nom de famille le plus répandu en France.
Les animaux de la Saint Martin
L’âne :
En tant que militaire, Martin avait parcouru l’Europe à cheval. Religieux, il préféra l’âne comme monture, animal plus humble. La légende raconte qu’alors qu’il visitait les environs de Dunkerque, son âne lui échappa dans les dunes. Martin le chercha toute la nuit aidé des enfants qui avaient confectionné des lanternes avec des betteraves creuses. Au petit matin seulement, ils retrouvèrent l’animal qui se régalait de chardons et d’oyats.
L’oie :
Saint Martin est aussi symbolisé par une oie. Quant il fut nommé évêque de Tours, Martin, effrayé par la peur d’une aussi haute responsabilité, fugua et se retrouva dans une étable où étaient enfermées des oies. Partis à sa recherche, les Tourangeaux furent attirés par les oies qui cacardaient et là, ils retrouvèrent Martin qui ne pût plus refuser cette ordination.
La tradition de la Saint Martin
Très prisée dans les régions germanophones, les Flandres, l’est et le nord de la France, la commémoration de la tradition de la Saint Martin est une fête qui ne cesse de gagner en importance. Un regain notable se manifeste depuis 1970. Le 11 novembre, les enfants défilent en cortège brandissant des lanternes réalisées dans des légumes creusés : les plus belles lanternes sont primées. Cette coutume date d’avant la Révolution ; c’est la fête des Guenels qui célèbre la fin des travaux agricoles, le renouveau et la cuisine du cochon.
Dans certaines villes comme Amiens, la charité de Saint Martin fait l’objet d’une reconstitution historique très spectaculaire (60 figurants pour représenter la cohorte romaine) sur le parvis de la cathédrale et attire de nombreux curieux.
Dans d’autres villes, des feux sont allumés à la tombée de la nuit. Les cortèges de porteurs de flambeaux (adultes et enfants, par familles) se dirigent vers ces feux pour chanter et danser ; ils ne s’arrêtent que lorsque les feux sont éteints.
La foire de la Saint Martin à Fontenay-Trésigny
Fontenay en Brie avait une halle construite devant l’église en 1611 par le Duc d’Épernon puis déplacée en 1691 par le marquis le Tonnelier de Breteuil à l’emplacement actuel du 62, rue Bertaux.
Dans les archives de la mairie de Fontenay, nous trouvons un édit de 1704 portant l’établissement d’un grenier à sel (dans la « Grande Rue », actuellement rue Bertaux) où venaient s’approvisionner 38 communes en raison du marché-foire qui avait lieu tous les jeudis à Fontenay. Suite aux mauvaises récoltes de 1788, les habitants de Tournan vinrent attaquer la halle de Fontenay. D’autres marchés au blé furent pillés. Vu le manque de troupes qui devaient les protéger, le gouverneur décida de supprimer les marchés qui n’existaient pas avant le Révolution.
Les révolutionnaires du district de Rozay firent une fausse déclaration afin de récupérer la suprématie en matière de marchés-foires. Les preuves avancées par la municipalité de Fontenay furent rejetées et les marchés-foires interdits. Inutilisée, la halle de Fontenay fut détruite par Leclerc de la Plumasserie qui l’avait achetée, avec le prieuré, aux Biens Nationaux.
Nous pensons que ce fût le Connétable de France, Gaucher V de Châtillon (1249 – 1324), originaire du Hainaut, de la famille Trazegnies, propriétaire du domaine de Fontenay de par son mariage avec la riche héritière de Garlande, qui introduisit les foires de la Saint Martin à Fontenay.